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  Definition scientifique du risque et l'incertitude 03/05/2024 20 08 50 (UTC)
   
 

Definition scientifique du risque et l'incertitude
Gestion du risque

Le risque est une

perte potentielle, identifiée et quantifiable (enjeux), inhérente à une situation ou une activité, associée à la probabilité de l’occurrence d’un événement ou d’une série d’événements. Il s’oppose à l’incertitude — non quantifiable — et au danger moins identifiable, encore moins quantifiable. Parallèle à la prise de décision, la gestion du risque consiste en l’évaluation et l’anticipation des risques, et à mettre en place un système de surveillance et de collecte systématique des données pour déclencher les alertes. La science qui étudie le risque est la cindynique.
Daniel Bernoulli, en 1738, dans Specimen theoriae novae de mensura sortis apporte la première définition scientifique : « le risque est l'espérance mathématique d'une fonction de probabilité d'événements ». En termes plus simples, il s'agit de la valeur moyenne des conséquences d'événements affectés de leur probabilité. Ainsi, un événement e1 a une probabilité d'occurrence p1 avec une conséquence probable C1 ; de même un événement en aura une probabilité pn et une conséquence Cn, alors le risque r vaudra p1.C1 + p2.C2 + ... + pn.Cn. Le produit pi.Ci est appelé valeur de l'aléa i.

Cette définition implique, pour le calcul du risque, la
connaissance d'une suite statistique d'événements ou pour le moins une estimation approchée ou subjective des diverses plausibilités (probabilités supposées) et des conséquences des aléas imaginés, lorsque l'on ne dispose par d'historiques d'événements et que malgré cela on souhaite évaluer un risque. Le risque, pour prendre une métaphore tirée de la physique, apparaît comme le centre de gravité des conséquences des événements donc des aléas.

On notera avec intérêt que le risque est la somme des aléas et que le produit de la fréquence et de la gravité souvent évoqué ne représente nullement le risque mais seulement la valeur d'un aléa déterminé.

L'incertitude liée au futur 

Une difficulté dans la gestion du risque est le fait que l'événement concerné, le dommage se situe dans le futur. De cette notion de futur dérivent les notions de possible, de probable, de potentiel et parfois de
risque émergent[]. L'homme est lui-même producteur de nouveaux facteurs de risques (industriels, sanitaires, toxicologiques, écotoxicologiques ou militaires par exemple).

Le risque prend une dimension différente selon l'horizon temporel considéré. Par exemple, le risque de disparition de notre soleil prend une toute autre importance selon que l'on se situe dans un avenir proche (il fera très probablement jour demain) ou un avenir lointain (le soleil va finir en
naine rouge qui englobera la Terre et disparaître de manière quasi certaine.

Le futur est une affaire de
prospective mais aussi de croyance. La première des croyances qui s'applique à la notion de risque concerne la vision déterministe (l'avenir est écrit) ou non déterministe (nous pouvons influer de par notre volonté sur le futur) qui influent sur notre capacité d'action face au risque.

« Prévoir » le futur imposerait de disposer de modèles fiables. Ces modèles, forcement réducteurs, privilégient certains aspects par rapport à d'autres et amène donc des comportements différents selon les hypothèses choisies. Par exemple, la gestion des risques professionnels dans une entreprise aboutit à des priorités différentes selon que l'on la traite par un modèle économique (diminuer le nombre et le coût des accidents) ou humain (empêcher les accidents handicapants ou mortels). L'incertitude se traduit par l'élaboration de
scenarii.

L'incertitude liée au facteur humain et culturel

L'une des difficultés dans la gestion du risque est le fait que le degré d'exposition et donc la conséquence néfaste sont souvent incertains, et que notre propre connaissance ou ignorance de ce risque influe sur sa probabilité. Par exemple, la présence d'un panneau de signalisation routière indiquant un virage dangereux suffit parfois à diminuer fortement, voire supprimer les accidents dans ce virage.

De plus, une fois le risque évité, et même si l'on est sûr qu'il existait des
causes bien réelles de risque pour une multiplicité d'organisations, il n'est pas évident que la réalité du risque soit reconnue a posteriori s'il n'y a pas eu de conséquence dommageable pour la société civile. Ainsi, dans notre précédent exemple, l'absence d'accident peut amener à contester l'intérêt du panneau puisque "aucun accident ne s'y produit", voire à le supprimer.

C'est pourquoi, même si le risque comporte des caractéristiques
statistiques, le réduire à cette dimension peut être trompeur. Une telle approche peut faire oublier des facteurs déterminants de son apparition, ainsi que le contexte nécessaire pour transformer un risque en accident.

Certaines configurations de l'
environnement (par exemple, une falaise au-dessus de la mer) peuvent provoquer des situations dangereuses (par exemple le fait de se trouver en hauteur au-dessus de la mer). Ces situations dangereuses débouchent sur des risques (par exemple un risque important de tomber et de se tuer). La réalisation de ce risque (l'accident) reste néanmoins potentielle et non avérée. D'une part cela peut donner l'impression que la situation ne va pas se dégrader (impression de sécurité), d'autre part cela rend difficile la prévision de l'accident : il faut imaginer un événement qui n'aura peut-être jamais lieu.

Pour ce genre de risque quasiment non mesurable, concernant un
danger potentiel contre lequel il est difficile de se prémunir, on préférera l'appellation d'incertitude ou d'aléa. Le principe de précaution peut s'appliquer à des situations où les données scientifiques manquent pour qualifier la hauteur ou la nature du danger, par exemple pour une maladie émergente, ou une situation nouvelle (OGM cultivés en plein champs).

De fait, une personne n'est pas nécessairement
consciente qu'elle prend un risque (c'est tout particulièrement le cas du jeune enfant notamment), et à l'inverse elle peut croire qu'il existe un risque, alors qu'il n'y a aucun danger. Ou bien encore, elle peut percevoir derrière l'appellation d'un risque potentiel des dangers sans rapport avec le risque réel. Par exemple, on a vu, lors du passage informatique à l'an 2000, beaucoup de personnes s'imaginer que, à cause du bogue de l'an 2000, les avions risqueraient de tomber le 1er janvier, les ascenseurs de tomber en panne, etc. alors qu'en réalité, le risque se situait essentiellement dans le domaine de l'informatique de gestion, et plus précisément dans les mainframes, la micro-informatique, le web, et les puces étant peu affectés. Le risque était global : une désorganisation générale de l'économie, et il risquait de se manifester à d'autres moments que le 1er janvier 2000.

On voit à quel point la
perception du risque peut être entravée ou amplifiée par des facteurs subjectifs, propres à chaque être humain, et même par des facteurs culturels ou conjoncturels propres à des communautés humaines.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
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